Doing business 2010: encore une performance de Marc Ravalomanana
Madagascar passe de la 144 ème place en 2009 à la 134 ème ( sur 183 pays) en 2010. Une année après que le pouvoir lui fut arraché de force, les chiffres de la Banque mondiale continuent à rendre hommage à la gouvernance de Marc Ravalomanana. Les faits sont têtus, on n'y peut rien.
Le classement "doing business", rappelons-le, est établi annuellement par la banque mondiale sur la base de dix indices: création d'entreprises, octroi de permis de conduire, embauche des travailleurs, transfert de propriété, obtention de prêts, protection des insvestisseurs, paiement des impôts, commerce transfrontalier, exécution des contrats, fermeture d'entreprise. Madagascar a surtout évolué en matière de création d'entreprises en passant du soixantième au douzième rang.
Pour qu'il n'y ait pas confusion, il est nécessaire de mettre les points sur les "i". Les enquêtes et sondages qui ont servi de base au classement se sont déroulées de juin 2008 à mai 2009. Cette précision s'impose pour que Andry Rajoelina et sa hat n'essaient pas de s"approprier cette performance. Car cela en est effectivement une. Sur la période concernée, il n'y a eu qu'un mois et demi de gestion du pays par la hat. Et compte tenu de la situation qui prévalait depuis le 17 mars 2009, ce mois et demi, on peut en être sûr, a été plutôt un facteur de regression que de progression dans le classement.
De tout ceci, une chose est évidente: Madagascar était sur la bonne voie en matière économique. Il n'y a pas que les chiffres de la croissance depuis 2002 qui le confirment. En la matière d'ailleurs, le pays était classé quatrième en Afrique au niveau de l'évolution du PIB. On sait également que Madagascar a été le quatre vingt huitième pays récepteur d'IDE (Investissements directes étrangers) dans le monde. Et la Grande Ile était en passe de devenir une grande destination touristique. Au trente neuvième rang mondial, selon le New York Times en 2008.
L'opinion n'était pas unanime sur les retombées de ces chiffres sur l'économie du pays. Mais toujours est-il que Madagascar, de pays à faible Indice de Développement Humain, est devenu un pays à moyen IDH. Il n'était plus dans les dix derniers pays les plus pauvres de la planète. Il était 208ème sur 230 pays par son PIB per capita (source "Etats et Territoires" Atlas Imago, Mundi 2007). D'ailleurs, la proportion de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté avait été ramenée de 80% à moins de 70%. Tout n'était pas parfait, il restait du chemin à faire, mais le pays avançait dans tous les classements.
Pour 2011, on ne peut s'attendre qu'à une grande regression. Tout simplement parce que le classement sera établi sur la base d' enquêtes et sondages réalisés depuis juin 2009. La hat affirme que la croissance n'était pas négative en 2009 (0,6%). Ce taux, s'il faut croire en sa réalité, signifie tout de même appauvrissement de la population si l'on tient compte de l'inflation et de la croissance démographique. Mais, en sus, des observateurs avertis émettent des doutes sur sa fiabilité. Tant que l'on n'obtient aucune confirmation du FMI ou de la banque mondiale, rien n'est sûr. Si un pays membre de l'Union Européenne et membre de l'OCDE comme la Grèce est arrivé à tricher sur la réalité de ses dettes, comment faire confiance à l'équipe de Andry Rajoelina qui n'est soumise à aucun contrôle ?
La vérité se saura un jour; En matière économique, on peut essayer de manipuler les chiffres mais, tôt ou tard, les tricheries se revèlent avec brutalité avec des conséquences incalculables. C'est l'Euro lui-même qui est menacé actuellement en Europe. De même, les bonnes performances ne peuvent être cachées. La preuve est faite avec ce "classement doing business": un hommage à la gouvernance Ravalomanana, une année après son départ.
Le classement "doing business", rappelons-le, est établi annuellement par la banque mondiale sur la base de dix indices: création d'entreprises, octroi de permis de conduire, embauche des travailleurs, transfert de propriété, obtention de prêts, protection des insvestisseurs, paiement des impôts, commerce transfrontalier, exécution des contrats, fermeture d'entreprise. Madagascar a surtout évolué en matière de création d'entreprises en passant du soixantième au douzième rang.
Pour qu'il n'y ait pas confusion, il est nécessaire de mettre les points sur les "i". Les enquêtes et sondages qui ont servi de base au classement se sont déroulées de juin 2008 à mai 2009. Cette précision s'impose pour que Andry Rajoelina et sa hat n'essaient pas de s"approprier cette performance. Car cela en est effectivement une. Sur la période concernée, il n'y a eu qu'un mois et demi de gestion du pays par la hat. Et compte tenu de la situation qui prévalait depuis le 17 mars 2009, ce mois et demi, on peut en être sûr, a été plutôt un facteur de regression que de progression dans le classement.
De tout ceci, une chose est évidente: Madagascar était sur la bonne voie en matière économique. Il n'y a pas que les chiffres de la croissance depuis 2002 qui le confirment. En la matière d'ailleurs, le pays était classé quatrième en Afrique au niveau de l'évolution du PIB. On sait également que Madagascar a été le quatre vingt huitième pays récepteur d'IDE (Investissements directes étrangers) dans le monde. Et la Grande Ile était en passe de devenir une grande destination touristique. Au trente neuvième rang mondial, selon le New York Times en 2008.
L'opinion n'était pas unanime sur les retombées de ces chiffres sur l'économie du pays. Mais toujours est-il que Madagascar, de pays à faible Indice de Développement Humain, est devenu un pays à moyen IDH. Il n'était plus dans les dix derniers pays les plus pauvres de la planète. Il était 208ème sur 230 pays par son PIB per capita (source "Etats et Territoires" Atlas Imago, Mundi 2007). D'ailleurs, la proportion de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté avait été ramenée de 80% à moins de 70%. Tout n'était pas parfait, il restait du chemin à faire, mais le pays avançait dans tous les classements.
Pour 2011, on ne peut s'attendre qu'à une grande regression. Tout simplement parce que le classement sera établi sur la base d' enquêtes et sondages réalisés depuis juin 2009. La hat affirme que la croissance n'était pas négative en 2009 (0,6%). Ce taux, s'il faut croire en sa réalité, signifie tout de même appauvrissement de la population si l'on tient compte de l'inflation et de la croissance démographique. Mais, en sus, des observateurs avertis émettent des doutes sur sa fiabilité. Tant que l'on n'obtient aucune confirmation du FMI ou de la banque mondiale, rien n'est sûr. Si un pays membre de l'Union Européenne et membre de l'OCDE comme la Grèce est arrivé à tricher sur la réalité de ses dettes, comment faire confiance à l'équipe de Andry Rajoelina qui n'est soumise à aucun contrôle ?
La vérité se saura un jour; En matière économique, on peut essayer de manipuler les chiffres mais, tôt ou tard, les tricheries se revèlent avec brutalité avec des conséquences incalculables. C'est l'Euro lui-même qui est menacé actuellement en Europe. De même, les bonnes performances ne peuvent être cachées. La preuve est faite avec ce "classement doing business": un hommage à la gouvernance Ravalomanana, une année après son départ.